Le dossier des retraites fait son retour au Sénat, ce samedi 14 novembre, dans la dernière ligne droite de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. La majorité sénatoriale de droite et du centre a défendu l’idée de travailler plus longtemps pour atteindre l’équilibre des régimes de retraites de base en 2030.
Le Sénat a décidé, en séance, de réactiver la conférence de financement sur l’équilibre et le financement des retraites, suspendue au printemps dernier, que le gouvernement souhaitait en parallèle de sa réforme sur un système universel. En cas d’échec de cette conférence des partenaires à formuler des propositions, le rapporteur LR pour la branche vieillesse, René-Paul Savary, a fait adopter par l’hémicycle ses propres remèdes. Tout en concédant que ses amendements n’avaient aucune chance de survivre à la navette parlementaire. Selon ses pistes, il s’agirait à la fois de repousser progressivement l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 63 ans en 2025. Mais aussi d’accélérer l’allongement de la durée de cotisations pour atteindre 43 annuités dès la génération 1965.
Adopté selon les modalités d’un scrutin public, l’amendement n’a reçu le soutien que des seuls groupes LR et Union centriste (200 voix pour). Les groupes de gauche et les sénateurs LREM ont voté contre (118 voix). Composé en majorité de membre d’Agir, la droite constructive, le groupe Les Indépendants – République et territoires s’est abstenu. Le groupe écologiste, qui n’était pas présent au moment du vote, a fait savoir le lendemain que ses voix seraient comptabilisées contre l’amendement.